Nous avons demandé à six de nos juristes promis à un brillant avenir de nous parler des compétences à acquérir pour réussir dans le domaine de pratique choisi, contribuer à la profession juridique et offrir une plus-value aux clients, compte tenu du rythme auquel évoluent le paysage du droit et le monde qui nous entoure. Leurs réponses traduisent les préoccupations de la prochaine génération de juristes d’entreprise et d’associé·es exerçant en cabinet.
« Alors que les entreprises s’ouvrent de plus en plus sur le monde, nous verrons croître les enjeux juridiques transfrontaliers. Dans les années à venir, les avocat·es devront donc démontrer leur compétence interculturelle – soit une compréhension de la diversité des normes culturelles, des us et coutumes et des systèmes juridiques – pour pouvoir bien négocier, résoudre les différends et nouer des partenariats fructueux au-delà des frontières. Pour fournir des conseils juridiques stratégiques aux multinationales et aux entrepreneurs exploitant divers marchés, nous devrons comprendre les tendances commerciales mondiales, la dynamique des marchés et les cadres réglementaires. Nous devrons aussi avoir un portrait d’ensemble pour favoriser la coopération internationale ainsi que la paix et la justice au-delà de nos portes, tout en représentant les intérêts de nos clients. »
Sinem Ersoy, avocate, Droit des sociétés et marchés financiers – bureau de Calgary
« Les juristes d’aujourd’hui et de demain devront avoir les mêmes compétences, mais selon moi il faut insister sur l’importance de savoir faire preuve de souplesse. Nous entendons beaucoup parler de progrès technologiques – en ce moment, surtout de l’IA – et de leur incidence future sur le domaine du droit. En vérité, de nombreux cabinets utilisent l’IA depuis des années, que ce soit pour la vérification orthographique ou pour l’administration de la preuve électronique. Les technologies se perfectionnent, bien sûr, mais leur nature ne change pas. Nous devons accueillir le changement et adopter les nouvelles technologies à l’avantage de nos clients, mais nous devons également connaître nos limites. Les affaires récemment présentées devant les tribunaux reposant sur des hallucinations d’IA appellent à la prudence. »
Paige Burnham, avocate principale, Litige commercial et arbitrage – bureau de Vancouver
« Le travail hybride est synonyme de souplesse et d’efficacité tant pour les juristes que pour les clients, mais pose son lot de défis pour ce qui est de nouer des liens et de bâtir une relation de confiance. Les juristes de demain devront se pousser à interagir avec les autres, en personne et en ligne, et veiller à se montrer aimables, à écouter attentivement, à poser des questions réfléchies et à prendre l’initiative pour entretenir de bons rapports. Dans un environnement hybride, il est encore plus important de trouver des moyens novateurs de communiquer. Par exemple, j’ai lancé un “pool” à l’occasion du “March Madness” de la NCAA pour notre groupe, mais aussi pour nos amis, notre famille et nos clients. Il connaît beaucoup de succès, même auprès de gens qui ne s’intéressent pas au basketball, et nous permet d’en savoir plus sur les autres. Les conversations favorisent la collaboration, ce qui profitera en fin de compte à notre équipe et à nos clients. »
Shereen Khalfan, avocate, Litige commercial – bureau de Toronto