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Julie Daoust, ancienne de BLG, a commencé sa carrière juridique à titre de stagiaire et d’étudiante d’été au bureau de Montréal il y a plusieurs dizaines d’années. Ce qu’elle y a appris lui a servi tout au long de sa carrière, qui l’a menée de la pratique privée jusqu’au secteur public, plus particulièrement dans le domaine des services de protection de l’enfance. Elle occupe maintenant le poste de première conseillère juridique à la Société de l’aide à l’enfance d’Ottawa.
Lorsqu’elle a discuté de son parcours professionnel avec Kirsten Crain, associée chez BLG, elle lui a révélé certains des principaux enjeux auxquels font face les conseillers juridiques principaux dans son milieu.
Découvrir sa vocation et de nouvelles perspectives en aidant des familles
Lorsque Julie était stagiaire au cabinet, elle a reçu ce judicieux conseil de François Longpré, associé au bureau de Montréal : pour connaître du succès et se bâtir une carrière gratifiante, il faut « se rendre indispensable ». Ces sages paroles l’ont guidée toute sa carrière.
Devenue avocate chez BLG à Montréal, elle a perfectionné ses compétences pour ce qui touche entre autres le litige général, le litige en assurance et la faute professionnelle médicale, puis a participé à des dossiers de gestion de patrimoine. Elle s’est découvert un intérêt pour la planification successorale, qui met en jeu des considérations humaines complexes tout autant que des questions juridiques.
Elle a constaté avec un certain étonnement qu’elle aimait aider les familles en plein différend successoral, puisqu’elle pouvait trouver des solutions juridiques à diverses situations d’abus. Elle a eu à se pencher sur la situation d’enfants et sur une affaire d’adoption qui a fait germer en elle une idée qui changerait sa carrière des années plus tard.
Suivre son cœur en Ontario
Alors avocate principale, Julie a fait son retour à Ottawa, sa ville natale, où elle a donné suite à une impulsion qui n’avait fait que grandir depuis ses débuts à Montréal : elle a délaissé la pratique privée au profit du secteur public et de la protection de l’enfance.
« Les services de protection de l’enfance de l’Ontario n’ont pas leur pareil au Canada; ils ne sont pas administrés par le gouvernement provincial comme ailleurs au pays, mais bien par des organismes du secteur public – tous locaux et sans but lucratif – régis par les lois applicables et financés par la province », nous a-t-elle expliqué.
Pour elle, ce fut la découverte d’un environnement de travail hautement gratifiant, où elle pouvait changer le cours des choses. Œuvrer au sein d’un organisme sans but lucratif s’accompagne de certains devoirs en ce qui a trait à la responsabilisation, mais permet aussi d’avoir les coudées franches. Les inégalités systémiques vécues par exemple par les membres de Premières Nations – déjà aux prises avec la discrimination et sous-représentés dans le système de protection de l’enfance – posent toutefois un défi de taille.
« Les gens pensent qu’il est simple de résoudre des situations d’abus : on en retire l’enfant, et tout est réglé. Mais pour un enfant, perdre sa famille et son identité, possiblement sa culture et sa langue, sans nécessairement trouver la stabilité recherchée, ce n’est pas acceptable », explique-t-elle. Les lois de l’Ontario ont été modifiées en 2018 sur plusieurs plans, permettant aux juristes de faire progresser la cause de la réconciliation, de l’équité, de la diversité et de l’inclusion. » Voyant la réglementation fédérale suivre la même voie. Julie estime être mieux outillée qu’avant en fait de prévention.
« Ce que je trouve très intéressant à ce point-ci de ma carrière, c’est qu’au lieu de me concentrer sur la situation d’une famille précise, je peux travailler à améliorer les systèmes eux-mêmes. »
Faire cheminer les organismes d’aide à l’enfance
Ces entités sans but lucratif, œuvrant hors du secteur de la santé, sont depuis peu assujetties à la réglementation en matière de protection de la vie privée comme le sont les autres organismes gouvernementaux. Julie s’affaire depuis deux ans à rendre son organisme conforme à la réglementation.
« L’autre dossier important sur lequel je travaille consiste à doter la province d’un service juridique commun, ajoute-t-elle en souriant. Je cherche à mettre à profit dans d’autres régions de la province les processus que j’ai ici à Ottawa afin de réaliser des gains d’efficacité. »
Pour quelqu’un comme Julie, il y aura toujours plus à faire. Elle s’est bel et bien inspirée de François Longpré et a su se rendre indispensable.
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